Véritable fléau, le plastique se retrouve aujourd’hui aux quatre coins de la planète. Il est également le principal responsable de la pollution des océans et de la nature. N’étant pas biodégradable, il erre des années entières en détruisant aussi bien la faune que la flore. Un sixième continent de plastique a même été découvert. Pourtant, il existe de nombreuses alternatives à ce matériau polluant.

La production de plastique demande un grand besoin d’eau, de polyéthylène issu de l’industrie pétrolière, ainsi que de l’énergie. Tout cela est polluant. Utilisé pour la conception de sacs plastiques mais également dans de nombreux objets du quotidien (brosses à dents, tupperwares, jouets, vaisselle jetable, voitures, ordinateurs, certains vêtements….). Le plastique contribue à l’émission de gaz à effet de serre.

Éliminer le plastique reste un véritable défi. Dans les océans, il est responsable de la mort de milliers d’espèces comme les dauphins ou les tortues qui les avalent en les confondant avec les méduses. Sur terre, de nombreux oiseaux mangent des bouchons de bouteilles et meurent dans de terribles douleurs. Il ne faut pas moins de 100 à 400 ans pour que le plastique se désagrège dans la nature. Pour arriver à cela, des pétropolymères sont ajoutés dans la composition. Ces particules sont toxiques et se libèrent dans la nature lors de la décomposition du plastique, en contaminant les sols et l’eau.

LA SEULE SOLUTION POSSIBLE SERAIT DONC DE SUPPRIMER LE PLASTIQUE

Conscients du problème causé par le plastique, de nombreuses initiatives fleurissent aux quatre coins du monde afin de trouver des solutions alternatives. En France,  depuis le 1er juillet 2016, les sacs plastiques sont interdits dans les commerces. Un petit pas permettant de limiter l’utilisation de ce poison des mers. D’autant plus que cela éviterait d’importer du plastique d’Asie (80 % des sacs plastiques le sont actuellement), tout en créant de l’emploi en France !

CONCRÈTEMENT, QUELLES SONT LES ALTERNATIVES ? 

Le plastique biosourcé (ou bioplastique) est léger, solide, imperméable. Il n’est pas recyclable mais peut-être composté directement à domicile. Il est composé d’amidon de pomme de terre et de maïs. Il semblerait que pour l’heure, il soit le grand favori au problème des sacs plastiques dans la nature. Attention de ne pas les confondre avec les plastiques oxo-fragmentables qui eux, ne se désagrègent jamais complètement.

Le kraft a longtemps été oublié sauf chez les primeurs. Résistant, naturel, biodégradable et non contre-indiqué au contact des aliments, le papier brun est aussi recyclable entre 6 et 8 fois. De plus, il est plus économique à la fabrication qu’un plastique biosourcé mais reste plus énergivore.

 » EN MOYENNE, LE COÛT EST DE 5 EUROS LES 1000 SACS DE PLASTIQUE CLASSIQUE, CONTRE 15 EUROS POUR UN ÉQUIVALENT EN PAPIER ET 25 EUROS POUR LE PLASTIQUE COMPOSTABLE A DOMICILE » – PIERRE FAYARD PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION FRANÇAISE DES FABRICANTS DE FILMS ET DE SACS PLASTIQUES « 

La fibre synthétique, comme le polypropylène (PP) est de plus en plus utilisée dans les supermarchés. Et pour cause : il fait également office d’objets publicitaires et permet de porter jusqu’à 40 kg, tout en étant recyclable.

Algopack a prouvé qu’une algue pouvait remplacer le plastique. La transformation se fait sans produits chimiques et ne nécessite pas beaucoup d’eau. Bioplastique par excellence, il se dégrade très rapidement.

Toujours dans l’univers marin, les carapaces de crevettes seraient également un excellent concurrent au plastique. La chitine est un glucide contenu dans la carapace du mollusque. Elle est biodégradable, solide, résistante et totalement naturelle. Des chercheurs du Wyss Institute for Biologically inspired engineering à Harvard aux Etats-Unis sont en train de mettre au point un plastique compostable à partir des crevettes.

Une jeune turque de 16 ans répondant au nom d’Elif Bilgin a réussi à créer un plastique 100 % biodégradable à partir de peaux de bananes. L’amidon contenu dans la peau des fruits encore verts, permet d’être transformé en agroplastique. De même, la cellulose contenue dans la peau mûre, permet de supporter tant le poids que la pression.

Après deux ans de recherches, elle a réussi à développer un plastique totalement isolant pouvant aussi bien servir dans la composition de sacs plastiques que divers emballages, gaines électriques et implants esthétiques.

Roidec Indi a mis au point un plastique dérivé d’huile végétale. Sept années de recherches ont été nécessaires à cette entreprise indienne pour arriver à ce résultat. La matière obtenue serait, comme le plastique issu de la banane, 100 % biodégradable et sans composés organiques volatiles.

LA RÉPONSE SE TROUVE DANS LA NATURE

Enfin, créer du plastique à partir d’eau n’est peut-être plus un rêve. En effet, la trouvaille provient d’Australie, où l’entreprise Zeo a mis au point Zeoform. Ce matériau écologique est révolutionnaire et puisqu’il est à base d’eau, il est universel. Aussi beau que le bois, polyvalent que le plastique, il est aussi très solide. Zeoform est composé de cellulose et fait l’objet d’une formule brevetée. Grâce à ses prouesses, cette matière pourrait remplacer le plastique car il permet la fabrication d’objets : brosses à dents, meubles, outils, instruments de musique, lunettes… Modulable à l’infini, il n’attend qu’à être façonné par la main de l’Homme pour prendre vie.

Pour l’heure, le consommateur doit prendre conscience de l’impact du plastique tant sur la planète que sur la santé. A cet effet, commencer à agir dans son coin, en optant pour un sac en fibre naturelle (coton bio, bambou, etc.), un cabas, un panier, etc., pour faire ses courses permet de faire avancer les choses. De même, essayer de contaminer son entourage en faisant preuve d’ingéniosité reste un exercice original. Par exemple, il est possible de recycler les taies d’oreillers pour transporter les chaussures ou le linge sale dans la valise.

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