Tunnel nous raconte deux histoires : celle de Lee Jung-oo, enseveli suite à l’effondrement d’un tunnel alors qu’il le traversait en voiture et celle des sauveteurs qui tentent le tout pour le tout pour le secourir. Entre l’affreuse situation du héros, enfermé dans sa voiture dans l’attente d’une libération et le travail des pompiers perturbé par la presse, le public et les politiciens, Tunnel joue sur la tension, le stress et les angoisses des spectateurs.

Tunnel : une réflexion sur notre société

Quelle est la valeur de l’homme ? Voilà, entre autres, les questions posées par le derniers film de Kim Seong-hoon. Adapté du romain éponyme, le film ne se contente pas d’isoler le spectateur sous terre, avec son héros : il lui dévoile les enjeux et le déroulement d’une telle mission de sauvetage. Entre les politiciens prêts à tout pour tirer parti de l’événement dans le but de se mettre en avant et l’aspect économique qu’implique de venir au secours d’un seul homme, Tunnel nous montre une facette de l’homme que l’on préférerait peut-être ignorer.

Loin de se contenter de dresser un portrait héroïque de ses personnages, le film dévoile des personnages humains, autant en proie à l’erreur qu’à la réussite et s’il devrait parvenir à vous faire monter les larmes aux yeux dans ses instants les plus forts, Tunnel pourrait bien aussi vous faire rire aux éclats.

Entre rires et larmes

Kim Seong-hoon ne semble pas avoir envie de vous briser le moral : malgré un synopsis qui semble promettre un scénario lourd et sombre, le scénariste et réalisateur du film dévoile aussi l’humanisme et l’espoir qui poussent ses héros à agir. Les heureux spectateurs ayant pu assister au film en avant première ont été nombreux à saluer la prestation de Bae Doona (Sense8, Cloud Atlas), interprète de la femme de Jung-Soo.

Son personnage fait le lien entre la victime et les secouristes, faisant passer les informations et tentant de redonner espoir à son mari. Entre une opération de sauvetage d’envergure nationale et les enjeux qui en découlent, une question reste tout de même en suspens : Lee Jung-oo parviendra-t-il a survivre ?

Kim Seong-hoon : le réalisateur coréen que tout le monde adore

Il n’en est pas à son premier essai : Kim Seong-hoon s’était déjà installé confortablement sur la scène internationale en 2014 à la sortie de son précédent film, Hard Day. Ce thriller, qui avait su séduire la critique, lui a permis d’obtenir la sympathie du public grâce à sa capacité à mêler des idées fortes, des réflexions intéressantes au cinéma populaire.

Cette fois-ci, l’artiste semble confirmer la réputation qu’on lui prête : Tunnel, présenté lors du 33e Festival International des Cinémas d’Asie (FICA) et de la 35e édition du Brussels International Fantastic Film Festival, a déjà comblé les critiques et bluffé ses spectateurs. Si le talent du cinéaste pour l’écriture et la réalisation a déjà été prouvé, Tunnel confirme sa capacité à s’entourer d’artistes de talents : le casting composé de Ha Jung-woo (Mademoiselle), Bae Doona (Cloud Atlas) et de quelques artistes incontournables de la scène coréenne, perce l’écran et détourne le long-métrage des habituels clichés du film catastrophe. Une pépite, semble-t-il, du film coréen, à découvrir le 3 mai au cinéma !

 

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