Les premiers représentants de l’espèce humaine sont apparus sur Terre il y a près de 2,8 millions d’années. Dès lors, sa population n’a cessé d’augmenter et nous sommes aujourd’hui plus de 7 milliards d’individus à peupler la planète. Mais tout cela risquerait de prendre fin d’ici 2100. En effet, certains spécialistes affirment que la surpopulation, l’épuisement des ressources et le réchauffement climatique pourraient être responsables de la disparition de notre espèce dans moins d’un siècle. SooCurious fait le point sur ces estimations très alarmantes.

Des prises de conscience tardives

Chaque année lors du G7 les gouvernements se réunissent dans le but de trouver des solutions au changement climatique, pourtant malgré la prise de certaines résolutions telles que la réduction importante des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ou la limitation du réchauffement climatique à 2 degrés par an, les résultats sont encore loin d’être satisfaisants. D’ailleurs le scientifique David Auerbach critique le dernier sommet du G7 considérant que les responsables des gouvernements n’ont pas su apporter de vraies solutions indispensables pour la survie de l’humanité. Selon lui et quelques experts, la civilisation du 21e siècle encourt les mêmes risques que les habitants de l’île de Pâques, dont la civilisation s’est éteinte lorsqu’ils ont surexploité les ressources de leur habitat naturel.

Cela ne concerne pas que l’espèce humaine, mais aussi celle des autres espèces vivantes de la planète. « Je pense qu’il est trop tard. J’essaye de ne pas en faire état car certaines personnes s’emploient à trouver des solutions mais elles restent hors d’atteinte. » Lors du G7 qui se tenait en Allemagne au début du mois de juin, les gouvernements ont failli à leur tâche, proposer un vrai plan pour cesser les émissions de gaz pour les années à venir. Il est apparu que les engagements actuels des pays pour la réduction des gaz à effet de serre ne parviendront pas à éviter un pic des émissions vers 2030, ce qui entrainera une augmentation des températures de 2,6 degrés d’ici la fin du siècle selon l’Agence nationale de l’énergie.

 

Des ambitions à atteindre à tout prix

« Lorsque le G7 a appelé tous les pays à réduire les émissions de carbone à zéro dans les 85 prochaines années, la réaction a été unanime dans le monde scientifique : ce sera déjà bien trop tard », a écrit M. Auerbach, «À ce stade, réduire les émissions c’est juste une partie de la solution,- la partie facile. L’autre, plus difficile sera un effort très agressif pour trouver les technologies nécessaires qui pourront inverser l’apocalypse climatique qui a déjà commencé ».
Le scientifique à aussi fait remarquer que le changement climatique « dangereux » était déjà là,et que la question à se poser maintenant était de savoir si le changement climatique «catastrophique »pourrait être évité.

L’objectif désormais c’est que l’augmentation des températures mondiales soient maintenues en dessous d’un niveau de 2 degrés d’ici la fin du siècle. Une augmentation de 5 degrés, comme il est actuellement prévu d’ici 2100 (pour le moment), causerait de graves inondations, la famine, la sécheresse et une extinction de masse. D’ailleurs « Même le chiffre de 2 degrés implique la hausse de plus d’un mètre du niveau de la mer en 2100, assez pour déplacer des millions de personnes et faire disparaitre des centaines d’îles » explique M. Auerbach dans son article à Reuters. Mais il admet que la situation actuelle ne permet pas d’espérer descendre au-dessous des 2 degrés d’augmentation.

 

Une situation climatique très alarmante

Il s’avère donc qu’il fera de plus en plus chaud sur notre planète, et les données sur les températures des villes en 2100 sont extrêmement inquiétantes. Par exemple en Inde ou en Amérique du Sud, les températures journalières seront de plus ou moins 45 degrés, tout comme Jérusalem, New York, Los Angeles ou encore Mumbai. De plus la quantité de dioxyde de carbone contenu dans l’atmosphère atteindra 935 parties par million soit 0,1 % de l’atmosphère. C’est quasiment le double d’aujourd’hui, où la concentration est de 400 parties par million.

Les glaciers de l’Everest, de l’Himalaya, la banquise… tous ces endroits pourraient être presque complètement éradiqués d’ici 2100 en raison des émissions de gaz à effet de serre, d’après les mises en garde des scientifiques. Une diminution de 99 % est attendue s’il n’y a pas une nette amélioration. Mais des solutions sont à l’étude : « L’ambition de la NASA est de prendre tout ce que nous avons appris sur notre planète depuis l’espace et créer de nouveaux produits qui vont nous aider à sauvegarder notre futur », explique Ellen Stofan, chef scientifique à la NASA. « Avec ce nouvel ensemble de données mondiales, les habitants du monde entier ont un nouvel outil précieux à utiliser pour planifier des solutions contre le réchauffement de la planète. »

 

NEX, une base de données mondiale qui prédit les variations climatiques

Le dernier compilateur de données terrestres créé par la NASA (NEX) en Californie a récolté des données qui montrent les changements prévus dans le monde entier en réponse à la hausse des niveaux de dioxyde de carbone, qui peuvent être visualisés sur une échelle de temps par jour pour chaque ville. La NASA affirme que les données aideront les scientifiques et les meilleurs planificateurs à comprendre les risques auxquels la planète sera confrontée en raison du changement climatique. Il peut aussi leur permettre de mieux planifier les aléas climatiques tels que la sécheresse, les inondations, les vagues de chaleur et les pertes de productivité agricole.

La NASA continue de produire de précieux produits de données communautaires sur la plate-forme NEX afin de promouvoir la collaboration scientifique, le partage des connaissances, la recherche et le développement. NEX totalise plus de 11 téraoctets et intègre les mesures réelles de tous les endroits de la planète avec les données de simulations climatiques. Il fournit à la fois des précipitations et des projections de températures à une résolution de près de 25 km, entre 1950 et 2100 à travers le monde entier.
La carte montre que beaucoup de zones d’Afrique du Nord, d’Inde et de l’équateur devront faire face à des températures d’été qui dépasseront régulièrement les 45 degrés.

 

À la vitesse où empirent les choses, dans quelques générations nos descendants pourraient bien assister à la fin de la civilisation humaine. À la rédaction, nous sommes très inquiets par toutes ces estimations scientifiques et nous espérons que les pays tiendront leurs engagements concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Selon vous, quelles solutions doivent être mises en place pour sauver la civilisation humaine ?

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