Selon PETA, une directive de l’Union Européenne censée protéger notre santé et l’environnement a donné naissance au plus grand programme d’expérimentation animale au monde. Des tests particulièrement cruels qui auraient déjà conduit à la mort de près d’un million d’animaux.

 

PLUS D’UN MILLION D’ANIMAUX TUÉS

2017 marque le dixième anniversaire de la directive REACH (pour Enregistrement, évaluation, autorisation et restriction des substances chimiques). Supervisée par l’Agence européenne des produits chimiques, cette directive visait à améliorer la protection de la santé humaine et de l’environnement. Pourtant, PETA révèle dans un nouveau rapport que « plus de 1 million d’animaux ont été tués dans le cadre de REACH et ont vraisemblablement connu des morts douloureuses et prolongées. »

LA DIRECTIVE REACH MISE EN CAUSE

Derrière sa législation qui vise à réduire les risques pour la santé et l’environnement, la directive REACH est aussi le plus grand programme d’expérimentation animale au monde. Elle contraint notamment les entreprises « à fournir les résultats des essais pratiqués sur les animaux et si elles ne les ont pas déjà faits, celles-ci sont tenues d’y remédier et d’en effectuer de nouveaux » souligne PETA.

L’Agence européenne des produits chimiques a révélé que de très nombreux animaux (souris, lapins, cochons d’Inde ou encore poissons) ont été soumis à des tests douloureux. PETA rapporte que « ces tests comprenaient des tests cutanés et oculaires douloureux, des tests de toxicité aiguë dans lesquels les animaux étaient exposés à d’importantes doses de produits chimiques, conduisant à des souffrances ainsi qu’à une mort terrible ». Lors de ces expériences, des produits chimiques dangereux sont appliqués sur les yeux ou sur la peau rasée des animaux. Certains d’entre eux auraient même été fécondés et empoisonnés dans le seul but cruel de disséquer leurs nouveau-nés.

UN COMBAT QUI PORTE SES FRUITS

PETA se mobilise depuis des années pour mettre fin à ces pratiques qui auraient déjà couté la vie à plus d’un million d’animaux. Leur engagement a ainsi permis de modifier la loi, qui précise désormais que les essais sur les animaux ne doivent intervenir qu’en « dernier recours ». Si cette mesure a permis d’en sauver certains, la directive REACH reste trop facilement contournable par les entreprises qui continuent à pratiquer leurs essais. En 2012, PETA UK avait déposé plainte auprès du Médiateur européen contre l’Agence européenne des produits chimiques, accusée de ne pas faire appliquer cette utilisation des animaux uniquement en « dernier recours ».

Une plainte qui s’est conclue par une première victoire, le Médiateur ayant émis des directives claires à l’attention de l’Agence européenne, qui doit exiger des déclarants qu’ils justifient le respect de la loi. Une décision qui marque une étape vers l’arrêt de ces tests horribles pratiqués sur des animaux. Aujourd’hui et alors que la révision de la directive REACH par la Commission européenne est attendue en octobre 2017, le combat continue pour PETA. L’association vient de lancer une pétition pour « exiger auprès de la Commission européenne d’en finir avec l’expérimentation sur les animaux et d’agir davantage pour promouvoir des méthodes sans animaux pour REACH ».

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